Login

Après un mercredi au Space

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

ParJérôme Pezon
rédacteur

Le mercredi, au Space comme ailleurs, c’est la journée des enfants. Des tout-petits jusqu’aux lycéens, ils partagent tous une passion et parfois le même rêve, celui de devenir éleveur.

Cette année, une thématique leur était dédiée  : la robotique, « un enjeu pour redonner de l’attractivité au métier auprès des jeunes ». Mais peut-on parler d’attractivité lorsque l’Insee nous apprend que 25 % des agriculteurs vivent sous le seuil de pauvreté ? L’automatisation est bien sûr un moyen de réduire la pénibilité du travail. Mais elle s’inscrit souvent dans un schéma implacable de course à la productivité et à l’agrandissement qui peut être un piège… conduisant à l’impasse. On l’a vu avec la crise : investir trop lourdement est très délicat à digérer dans un monde toujours plus volatil. Le droit à l’erreur n’existe plus. Conscients de ces réalités, les éleveurs y vont avec prudence et par étapes. D’autres explorent des voies alternatives pour sécuriser leur revenu. Celles de la diversification (méthanisation…) ou de la valeur ajoutée.

Et il y a ceux qui, sur un plan plus politique, n’ont pas renoncé à défendre une certaine forme de régulation. Ainsi, l’EMB poursuit dans l’ombre son travail de lobbying pour instituer des garde-fous contre la volatilité des marchés. Ses propositions ont le mérite d’échapper à la logique de concentration accélérée de la production qui continuera à faire des dégâts dans les territoires ruraux. Le moyen de laisser encore le droit de rêver à tous ces jeunes éleveurs en herbe ne passe-t-il pas par là ?

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement